Préparation mentale TOP, ma Première Expérience

Pour tester l’efficacité des TOP, j’ai cherché quel pouvait être pour moi le défi le plus difficile à relever.

On était en décembre 2019 et comme tous les ans, mes premières engelures allaient arriver quelques jours avant la tombée des premières neiges. Ancienne cycliste, j’ai bravé le froid et souffert durant des années des morsures du froid, au niveau des pieds lors de mes entrainements hivernaux.

Chaque année, l’hiver (ou mon corps) me rappelle cette période et se manifeste par des engelures régulières dès que le thermomètre approche 0°C.
Et puis, j’ai vu une émission sur Wim Hof, cet espèce d’extra-terrestre qui nage sous les glaciers, grimpe le kilimandjaro, sans équipements, juste avec des baskets et un short (même pas un maillot), rester durant plus d’une heure dans un bac de glace.
Fin décembre, je trouve mon défi : défier le froid, nager dans l’eau glacée, courir dans la neige, …

Je me renseigne sur ce Wim Hof et apprends qu’il organise des stages sur le froid. Je m’inscris à un stage « Fundamentals », suivi d’un atelier de 2 jours aux Pays Bas pour expérimenter les bains de glace : 10 semaines de cours en ligne pour une approche progressive du froid.
Exercices de respiration, yoga et premiers contacts avec la douche froide (30 secondes de douche froide après une douche chaude). Puis progressivement, on débute par la douche froide (30 secondes, puis 1 minute, 3 minutes) pour finir par des douches froides complètes de 5 minutes.

Je débute ma formation en ligne début janvier (en plein hiver), je crains le froid, et j’adore les douches très très chaudes

Et puis au bout de quelques semaines, j’ai envie de sentir la neige, le froid sur ma peau. Je revis cette agréable sensation de douceur quand l’eau froide ruisselait sur mon corps et se termine par une agréable sensation de chaleur.

J’ai envie de sentir la neige sur ma peau, mon corps.

Direction les hauteurs du Ballon d’Alsace, la neige étincelle sous les rayons du soleil. Belle journée. Premier contact avec la neige. Je plonge les mains.

Ouhla ça pique !

Puis marche tranquillement au bord des pistes de skating, emmitouflée dans mon inséparable bonnet rouge. « Chaud dedans, chaud dedans.
L’air qui caresse mon visage, le soleil qui réchauffe.
Je revis ce plaisir, cette fierté, ce grain de folie qui m’anime et que j’adore quand je sors du cadre. Libre.
Me rouler dans la neige, comme on se roule dans du foin. Sentir les cristaux, la lumière me traverser, me transpercer. Rire aux éclats de ma folie.

Et d’un coup, j’arrache mon bonnet, ma veste, mon collant, mes chaussettes, mes baskets et je plonge dans la belle blanche, bain de mousse, d’éclats de lumière. Je me roule dans la neige, à moitié vêtue, accompagnée de mon chien, heureux d’avoir trouvé un drôle de compagnon de jeu. Mélange de poils de chien, poils de neige, poussières d’étoile.

Et puis je me décide à courir nus-pieds sur la piste gelée. Je ne sens pas le froid. Je sens mon corps vivant, léger, libre. Et puis à la fin de ma course, mes pieds sont chauds, transpirants (ou mouillés par la neige, je ne sais pas). Agréable douceur qui ruisselle sur mes pieds.

Tester les Bains de Glace

Puis début mars (une semaine avant le confinement !), départ pour le pays de Wim Hof et tester les fameux bains de glace. Une bonne soixantaine de participants sont présents. Tous expérimentent depuis des années aux bains de glace et expéditions organisées par Wim Hof.

Zut, je me suis trompée de stage. Je suis dans le stage des futurs instructeurs. Léger moment de stress passager. Je suis là pour expérimenter l’efficacité des TOP.

Après les premiers speech des intervenants, les bains de glace nous attendent.

On travaille en binôme pour motiver et soutenir le partenaire.

Je me sens extrêmement sûre de moi. Toujours très très concentrée. Je me visualise me laisser glisser tranquillement dans le bain, sans la moindre secousse ou tension musculaire. « Calme, chaud dedans, plaisir, fierté, satisfaction ».

Puis comme je l’ai visualisé, je glisse dans le bain de glace, sans le moindre sursaut. Concentrée sur ma respiration, centrée, calme. Puis je ressors tranquillement au bout du temps exigé pour valider le stage, sous le regard admiratif des participants et des intervenants.

Tout s’est passé exactement comme je l’avais prévu.